Les exs de référence
Reporter Waï, en direct de lesbian-ville.
Je vais vous parler aujourd'hui de ce que j'ai décidé d'appeler:
l'Ex de référence,
avec un grand "E", et parfois même avec un grand "Q". Hum pardon.
Vous me direz, rien d'extraordinaire, des exs, tout le monde en a, et:
"y a pas que les homos qui regrettent parfois leur ex",
"ça existe aussi chez les hétéros", etc.
Oui, mais je ne suis pas là pour parler des hétéros, et de plus, regretter son ex, quitter sa nana pour elle, c'est un phénomène plus que récurrent chez les lesbiennes.
Je pense trop à mon ex, je l'aime encore, j'arrive pas à l'oublier, elle m'a rappelée, on s'est revues, je lui manque, elle me manque, BREF. Tout une panoplie de réjouissances. On peut bien rester des mois et des mois avec quelqu'un, filer le parfait amour, et se retrouver du jour au lendemain plantée là, seule, parce que Miss Ex a ressurgit.
C'est une sorte de cercle vicieux, de fléau, c'est l'Ex de référence, celle pour qui la lesbienne pourrait tout lâcher, celle autour de qui tout tourne, et c'est toujours la même.
Faites donc une bonne action: flinguez les exs du monde entier. Sur toutes les filles que j'ai rencontré récemment, 100% me parlaient de leur ex en boucle, 100% avaient un pincement au coeur dès que quelque chose leur rappelait leur ex, etc.
Sur toutes les filles avec qui j'ai failli me mettre, ou avec qui je me suis mise récemment, 100% sont reparties vers leur Ex de référence, et dans mon entourage amical, même constat.
A chaque lesbienne sont ex de référence. Ah bah zut, je dois pas être une vraie une dure une tatouée, j'ai pas la mienne, d'Ex. Je n'arrive pas à en regretter ne serait-ce qu'une seule au point de vouloir me tailler, au point de vouloir en crever, au point de me jeter sous un camion pour ses beaux yeux, en somme, au point de quitter toute nouvelle conquête pour réagir au moindre claquement de doigt.
Je finirai donc cet article par cette citation:
"In the gay world, exes never die, they only fade."